Laurent, vous voilà désormais Maître Jardinier 2019 ! Votre première réaction ?
L. G. : Je suis content que cela s’arrête, et surtout de cette manière (rires) ! Plus sérieusement, c’est un bel aboutissement et une grosse satisfaction non seulement pour moi mais aussi pour toute l’équipe. Je suis vraiment fier car si on en est là, c’est aussi grâce à eux. C’est beaucoup de travail et cela confirme l’élan présent au sein de l’entreprise depuis des années.

Que représentent pour vous ce titre et plus large- ment le concours ?
L. G. : J’ai maintenant 44 ans et mon entreprise bientôt vingt. Le concours est l’occasion de se mettre un petit coup de pied aux fesses. C’est un peu la n d’un cycle – crise de la quarantaine, de la vingtaine professionnelle, qui s’accompagne de nouvelles envies. J’ai une équipe géniale qui mérite qu’on aille encore plus haut. Ce titre, c’est un peu le déclic, le tremplin, qui va permettre d’avancer plus vite. Du moins, on va essayer !

Vous êtes-vous déjà projeté dans l’après concours ? Comment envisagez-vous la suite ?
L. G. : Déjà, j’aimerais passer un peu le relai. En tant que chef d’entreprise, je suis comme un homme-orchestre. Je suis porté par l’amour de mon métier mais c’est aussi très fatigant. Maintenant, j’ai envie de me poser, de prendre du recul, de mieux organiser les choses et puis de prendre du temps pour de nouveaux projets et porter le métier. J’ai besoin de gens pour m’aider et ce titre va m’ouvrir des portes, me stimuler encore davantage !

Justement, vous devenez ambassadeur du métier pour les deux années à venir. Comment comptez-vous porter ce flambeau ?
L. G. : Je vais voir quelles pistes vont se présenter à moi. J’ai déjà quelques projets dans ma région, l’agglomération nantaise, mais aussi au niveau national. Aujourd’hui, j’ai vraiment envie de montrer, de partager et de sensibiliser le public sur ce qu’il a sous les yeux et sous les pieds. À travers le jardin bien sûr et l’urbanisme en général. Les gens sont très réceptifs à de belles pièces, de beaux ouvrages, mais il existe tellement de subtilités. J’ai envie de parler de tout ça. Je ne veux surtout pas m’accaparer ces sujets, mais je peux tout à fait être un médiateur des enjeux liés à notre habitat. En tant que jardinier, on ne détient pas la vérité bien sûr, mais on a aussi notre mot à dire !

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