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Garden_Lab#13, Des arbres & des hommes. Pépinière Florama.

Chênes de semis et d’ailleurs

Garden_Lab#13, Des arbres & des hommes. Pépinière Florama.

À la pépinière Florama, un petit espace suffit pour donner naissance à des arbres par centaines, dont une collection de soixante-dix chênes différents provenant des cinq continents.

En quête d’un chêne sur une fête des plantes, vous pourriez bien passer près du stand de Florama sans vous arrêter : les arbres à la vente, âgés de 2 à 5 ans. dépassent rarement 60 cm, même ceux capables d’atteindre 30 m dans la nature. Caroline Désert et Olivier Jaimes se sont lancés dans l’aventure en 2015, en reprenant cette pépinière située près de chez eux dans le Béarn.

Diplômée en botanique, Caroline Désert avait exercé cette activité en France et en Écosse avant de choisir une voie différente. Ensemble sur leur terre natale, ils ont entrepris la création d’un jardin tout en parcourant assidûment les expositions. Pour Olivier Jaimes aussi, l’arbre est devenu une passion : « L’idée de multiplier des arbres uniquement par semis d’espèces botaniques et souvent rares en culture, c’était un pari qui nous convenait parfaitement », explique-t-il.

Ouverture au monde

Parmi plus de quatre cents espèces de chênes, huit seulement poussent spontanément en France, couvrant 40 % de la surface forestière du pays. Le continent américain en héberge 60 %, notamment aux États-Unis et au Mexique. Florama cultive également des espèces méconnues issues du Japon, de Chine, Mongolie, Turquie, d’Iran, des îles Canaries… Mais alors, pourquoi préférer pour nos jardins des essences exotiques à nos bons vieux chênes européens ? Tout d’abord, car il est possible de trouver ailleurs des arbres plus petits que nos chênes forestiers. Ainsi, le chêne cuivré du Japon (Quercus phillyreoides) ne dépassera pas 10 m tout en poussant assez vite. Persistant, il doit son surnom au brillant coloris cuivré de ses jeunes feuilles. Supportant très bien la taille, il peut être planté en haie et même en pot.

Le chêne de Miquihuana (Q. miquihuanensis), quant à lui, forme plutôt un gros arbuste de 2 m à 5 m aux feuilles coriaces toujours vertes, avec un revers beige velouté. D’origine mexicaine, il pousse en sol sec, rocailleux et calcaire. De plus, il est menacé de disparition dans son habitat naturel : une raison supplémentaire pour l’adopter, qui se rapporte aussi au chêne de Géorgie (Q. georgiana), un autre petit arbre de 3 m à 5 m, 10 m au maximum. C’est l’une des rares espèces qui se colorent de rouge en automne tout en supportant les terrains calcaires.

Des conditions de culture difficiles poussent aussi à chercher ailleurs des plantes plus résistantes, notamment au climat. Olivier Jaimes insiste sur ce point : « La sécheresse devient un problème dans des régions épargnées jusque-là, comme en Creuse.
Un essai de boisement a été envisagé avec l’un des plus beaux chênes mexicains, Quercus rysophylla, adapté aux sols pauvres et secs, neutres ou acides. Il a des feuilles semi-persistantes gaufrées avec de remarquables coloris printaniers. Dans les régions sèches, érodables, planter des arbres est essentiel pour stabiliser les sols et offrir un habitat à la faune. »
Résistant au froid et de taille moyenne (6 m à 12 m), le chêne du Maryland (Q. marilandica) se plaît lui aussi en sol pauvre, sec, stérile, et reste très ornemental : ses feuilles brillantes et lobées, se colorent au printemps et en automne !

Parmi les autres chênes appréciés de la pépinière figurent ceux qu’Olivier Jaimes qualifie de « mythiques » : « Combien de voyageurs de retour des États-Unis sont venus acheter un chêne de Virginie dont ils avaient pu admirer un exemplaire monumental ! Emblématique de la Louisiane, on le voit dans les films, avec ses branches étalées, aussi épaisses qu’un tronc et colonisées par des plantes épiphytes. Il trône souvent en alignement dans l’allée d’une grande propriété. »

Garden_Lab#13, Des arbres & des hommes. Pépinière Florama.

« L’un des aspects passionnants de cette activité, c’est la recherche de glands authentiques, issus des milieux naturels. »

Plus modeste, le chêne-liège du Japon (Q. variabilis), au caractère sacré, prend place traditionnellement près des temples. Ses feuilles rappellent celles du châtaignier et son écorce gris pâle à reflets rouges forme du liège. Il pousse vite en tous sols et résiste bien au froid.

Chercheurs de chênes

L’un des aspects passionnants de cette activité de pépiniériste, c’est la recherche de glands authentiques, issus des milieux naturels. S’il s’agit d’espèces courantes, c’est assez simple, mais pour beaucoup d’autres, il faut créer ses propres réseaux, faire preuve de patience et même croire à sa chance dans le cas du chêne doré de Chypre (Q. alnifolia) : « Son habitat est très localisé. L’espèce est endémique du massif montagneux de Troodos, sur l’île de Chypre, avec son point culminant au mont Olympe. Le chêne des dieux ! » s’exclame Olivier Jaimes.

Ensuite, pour que le semis soit réussi, il faut disposer de glands aussi frais que possible, tenter de reproduire ce que la nature fait de mieux. Les glands sont semés, et un à deux ans plus tard, les jeunes plants sont transférés dans des tubes forestiers qui respectent la forme naturelle des racines. Ils seront vendus ainsi sans autre rempotage : tout leur potentiel aura été conservé.

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Garden_Lab#13, Des arbres & des hommes.

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