Entre cour et pelouse s’étire, plein sud, une grande rocaille de plantes méditerranéennes qui accompagne les visiteurs et habille la façade.

Appréciant la vue depuis leurs fenêtres, les propriétaires souhaitaient que les nouvelles plantations la préservent, d’où l’idée proposée par Amélie d’installer de hautes plantes vivaces (Stipa gigantea, grande férule) entre les ouvertures de manière à ourler le cadre des fenêtres. Les végétaux sont entraperçus depuis l’intérieur tout en laissant une vue dégagée, au premier plan sur le jardin et plus loin sur les vignes vers le haut de la colline. Le jardin de gravier prend la forme souple d’un long ruban déroulé au sol. De nature argilo-calcaire, celui-ci est caillouteux, avec un bon drainage, et doit être simplement désherbé de manière naturelle, puis ameubli. Quelques gros rochers sont ajoutés pour donner du volume et les plantes sont isolées, ou installées en groupes espacés sur un paillis entièrement minéral constitué d’un gravier local, un calcaire 6/10 sur 3 à 5 cm d’épaisseur. Certaines plantes vont s’élargir, couvrir le sol et limiter la pousse d’adventices. D’autres, au contraire, vont pouvoir se ressemer dans ce substrat minéral, le jardinier pouvant choisir de les garder ou non. Ces deux phénomènes contribueront ainsi à une évolution naturelle de la composition dans l’espace et dans le temps. L’arrosage ne sera nécessaire que le temps de la reprise des végétaux. Pas d’arrosage non plus pour la pelouse constituée d’un mélange rustique, à tondre aussi haut que le permet une tondeuse. Il peut jaunir en été mais reverdit dès le retour des pluies.

_
Cet article est extrait du dixième opus de la revue Garden_Lab : Jardins & sécheresse.
À découvrir dans sa version intégrale

>> Abonnez-vous